Véronique arbustive
Description et botanique
Fiche d’identité
- Nom latinHebe
- Famille :Scrophulariaceae
- Nom commun : Véronique arbustive
- Floraison entre mai et octobre
- Hauteurentre 0,20 et 2 m
- Expositionsoleil, mi-ombre
- Type de solsol riche et drainé, frais à sec selon les variétés
- RusticitéFaible à moyenne (- 5 à -10 °C)
Le genre Hebe qui comprend une centaine d’espèces constitue une catégorie de véroniques exclusivement buissonnantes, séparée ainsi du genre Veronica doté de 200 espèces herbacées. Ces véroniques arbustives sont toutes issues de l’hémisphère sud en particulier de Nouvelle-Zélande et îles avoisinantes ainsi que du Chili pour deux d’entre-elles tandis que les véroniques herbacées (Veronica) sont natives de la vaste zone eurasienne pour la plupart. Les Véroniques appartiennent à la famille des Scrophulariaceae.
Ces arbustes à ramure dense présentent un feuillage persistant assez coriace disposé par paire opposée qui chez les formes naines offre parfois un aspect graphique très esthétique. On sépare généralement les véroniques arbustives en deux catégories de manière à distinguer leur usage :
1) les Hebe à grandes feuilles
Ils bénéficient d’une croissance rapide et possèdent une remarquable floraison assez tardive, de juillet à octobre, en gros épis mauves, violets, bleus, roses ou blancs. Leurs feuilles plus ou moins ovales, de 5 à 10 cm de long, sont lustrées avec des coloris intenses variant du vert sombre au vert moyen en passant par des tons bronze ou pourpres en hiver. Le limbe est marqué par la nervure centrale et présente une teinte vert clair au revers. Ces arbustes ont un port arrondi dont la taille varie de 70 cm à 2 m de haut en tous sens et peuvent aussi se conduire sur tige pour former une boule fleurie tout l’été.
2) les Hebe à petites feuilles
Ils bénéficient d’une croissance assez lente et d’un port compact. Certaines espèces comme Hebe ochracea (syn. armstrongii) et Hebe cupressoides ont des feuilles réduites à des écailles qui rappellent la bruyère ou le cyprès d’autant qu’elles sont bronze doré, vert grisâtre ou vert vif, des tons que l’on retrouve sur les ramilles de conifères nains. D’autres livrent de petites feuilles opposées décussées qui évoquent le buis, avec des tons verts ou argentés et sont d’ailleurs proposées pour remplacer les bordures de buis mises à mal par différents parasites. Le port est en boule chez Green Globe ou Cobb Valley , étalé chez Hebe pinguifolia Sutherlandii. Les rameaux sont parfois vivement colorés comme chez Hebe pimeleoides Quicksilver dont le feuillage argenté contraste avec les tiges violet intense. Leur floraison délicate en épis courts blancs ou rose pâle est souvent assez discrète.
La fleur de véronique est facilement reconnaissable par ses 2 étamines saillantes qui dépassent d’une corolle à 4 pétales soudés à la base, les 4 sépales et un long pistil central. Les autres membres de la famille des Scrophulariacées comme la digitale (Digitalis) ou la molène (Verbascum) comportent généralement 5 pétales soudés, alors que chez les véroniques (Veronica et Hebe), seul le pétale supérieur résulte de la soudure de 2 pétales. Chez les Hebe, la corolle forme un tube assez long qui s’ouvre sur 4 lobes de 2-3 mm de large. Les fleurs sont groupées en épis de 2 à 10 cm de long.
Les fleurs aux coloris souvent intenses sont très nectarifères.
Le fruit est une capsule.
Entretien et taille de l’Hebe
Les Hebe peuvent se tailler si besoin en fin d’hiver, au départ de la végétation pour redonner un port compact et éliminer les bois abîmés par le froid. Il s’agit d’une taille légère réalisée à la cisaille qui ne doit pas dépasser plus des 2/3 de la longueur des rameaux. Une taille minutieuse des fleurs séchées permet de garder un aspect soigné et compact sur les plantes en pot notamment.
En région froide, il est nécessaire de protéger le pot avec du plastique bulle et la ramure avec du voile d’hivernage ou bien d’abriter la plante dans une pièce lumineuse pas trop chauffée.
